Je viens de terminer cette pépite et j'en suis encore toute retournée. J'ai tellement adoré ce récit, c'est impressionnant. Et je valide la catégorie "Les freaks c'est chic" du #pumpkinautumnchallenge2019 . . Il est écrit par Stéphane Servant et est publié chez @rouergue_jeunesse (que je remercie grandement pour l'envoi !)
Depuis toujours, elles ont été bridées. Rabaissées pour une jupe trop courte, insultées parce qu'elles dénonçaient un viol, forcées à porter des vêtements qui les cachaient, frappées parce qu'elles n'avaient pas la force de rendre les coups... Toujours en silence. Un jour tout bascule. Alexia n'a pas su se cacher. Des poils lui poussent sur tout le corps, semblable à un pelage de chaton. À la piscine, c'est l'esclandre. Elle devient un monstre. Poussée par l'effet de groupe, Louise ne dit rien. Quelques mois plus tôt, elle aurait fait partie de celles qui rient en pointant la pauvre victime du doigt. Mais depuis l'accident qui lui a rempli le corps de cicatrices, elle reste en retrait. Jusqu'à ce que d'autres comme Alexia commencent à se transformer. Il va falloir s'entraider entre Félines parce que notre société ne connaît que l'oppression et la violence. Et si les femmes ont souvent été rabaissées, qu'en sera-t-il de celles qui deviennent de telles aberrations? Ce roman c'est un poumon de la révolte féministe. Au début, curieuse mais encore septique, j'ai vu la vie banale de filles comme nous. Puis insidieusement, la violence colore des phrases, des événements. J'ai senti la douleur d'être différente, la révolte d'être rabaissée. Ce n'est pas un roman qui m'a donné l'espoir que tout s'arrange mais il nous fait espérer que la solidarité fasse avancer les choses. Les valeurs de ce roman m'ont touchée au plus profond de mon être. Adolescente, j'aurais aimé lire ces lignes. Analyser la métaphore de ce pelage pour parler des femmes. Pour rappeler que nos droits seront les premiers à sauter en cas de problèmes. Ça parle de choix, d'homosexualité, de révolution... magistralement.J'ai pas les mots pour vous dire comme j'ai senti mon cœur s'arrêter à chaque page tournée. Je suis triste de l'avoir terminé.
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