T'as peur, tu bois!
8 lycéens en option artistique se prennent un petit weekend festif pour se distraire. Dans une maison isolée. Au milieu d'une forêt. Sous un orage battant. Thème de la soirée ? Celui qui a le plus peur boit son verre d'une traite. Rien de plus marrant pour ces gamins qui usent des stratégies pour être le meilleur à leur petit jeu. Jusqu'à ce que la nuit tourne au cauchemar.
J'ai eu du mal à vraiment me mettre dans le livre au début. Le langage qui se force à être jeune tombe parfois dans un style caricatural qui m'a tiré quelques grimaces. Je côtoie des jeunes à longueur de journée et voir leur langage oral caricaturé est assez désagréable. Bien que j'ai aimé ce roman, l'auteur semble glisser vers un excès de "coolitude" qui met un peu mal à l'aise.
Cependant, lorsque le décor est planté et que la soirée commence enfin, impossible de déposer le livre. Lu en une journée, il m'a fait pas mal sursauter et le scénario est vraiment très bien ficelé. On est dans un roman jeunesse qui cultive beaucoup les mythes de l'horreur, du cinéma et des légendes urbaines. Les faux indices se multiplient et on finit par réellement être terrorisé. La relation entre les personnages ne tombe jamais dans le cliché et on ne perd pas de temps à s'attarder dessus. L'auteur m'a souvent subjuguée grâce à sa culture si vaste sur l'horreur. Un petit coup de cœur au final, sur lequel je n'aurais pas parié vu mon genre de prédilection (l'amour). Pas déçue !
Je vous le conseille, même si l'horreur n'est pas votre style mais que vous aimez avoir quelques frissons!