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Livres qui abordent la ségrégation raciale 
Léon - Léon Walter Tillage - école des loisirs

Leon Walter Tillage est né en 1936, en Caroline du Nord. Son arrière-grand-mère était esclave, son père, métayer. Métayer, alors, cela voulait dire travailler toute l'année pour payer les dettes de l'année précédente, et ne jamais rien posséder soi-même. Être noir, dans les années quarante et cinquante, cela signifiait qu'on pouvait entrer dans certains magasins, mais par la porte de derrière, et qu'on entendait l'employé demander aux clients blancs : " Est-ce qu'il vous dérange ? Cela vous ennuie-t-il qu'il reste là ? Voulez-vous que je le mette dehors ? " Cela signifiait surtout qu'on pouvait perdre la vie, sans raison et sans espoir de justice. Le père de Leon est mort sous les yeux de sa femme et de ses enfants, écrasé par une voiture conduite par de jeunes Blancs. Ils lui ont foncé dessus à deux reprises, pour s'amuser. Leon avait tout juste quinze ans. Il se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour aller à l'école. Il se souvient que le conducteur du bus scolaire des Blancs arrêtait son véhicule pour que ses petits passagers puissent aller jeter des pierres aux écoliers noirs. De l'angoisse des siens les soirs où ils savaient que les membres du Ku Klux Klan allaient sortir. Il se souvient aussi que ses parents disaient : " Ç'a été voulu comme ça. C'est comme ça que ça doit être. Vous n'obtiendrez jamais d'être les égaux des Blancs ", et qu'il a refusé de les croire. Il a préféré écouter les paroles de Martin Luther King et risquer sa vie en participant à des marches pacifiques. Et un jour, enfin, les premières victoires sont venues.

Classe : 1ère Diff, 2ème Diff ou en lecture autonome en 1ère 2ème commune. Possible pour un jeune qui a des difficultés de lecture en 3P ou Article 45.

Difficulté : Très facile mais prérequis sur l’histoire de l’esclavage et la ségrégation.

Avis dispo sur instagram

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Rosa Parks, elle a dit non au racisme – Florence Lamy – Scrineo
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Après sa journée de travail, Rosa, éreintée, monte dans le bus qui la ramène chez elle. Par chance, elle trouve un siège libre où elle peut s’asseoir.

Mais en ce 1er décembre 1955, rien ne se passe comme d’habitude, car en cours de trajet elle refuse de céder sa place à un homme blanc.

Ce « non » qu’elle prononce entraîne son arrestation et son jugement, mais aussi une révolution dans cette Amérique où l’homme noir est opprimé. Il fait d’elle, simple couturière, épouse discrète et surtout femme, le symbole d’une lutte qu’elle n’imaginait pas.

Une histoire vraie extraordinaire racontée dans un roman sensible et bouleversant.

 

Classe :  1ère, 2ème commune, 3P, article 45

Difficulté : l’histoire est réelle donc pas pleine de rebondissement. Prérequis nécessaires sur la ségrégation et les lois de Jim Crow.

La haine qu'on donne - Angie Thomas - Nathan

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes.

Sa vie vole en éclats le soir où son ami Khalil est tué, sous ses yeux, de trois balles dans le dos, par un policier trop nerveux.

Starr est la seule témoin et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, Starr va apprendre à redresser la tête.

Classe : 3, 4 P (en lecture accompagnée), 3 4 G, TT, TQ

Difficulté : Prérequis sur la ségrégation et la situation en Amérique.

Aussi adapté en film (The hate U give)

Disponible sur mon compte instagram mais en 2019

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Entre chiens et loups - Malorie Blackman - Milan
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"Callum m'a regardée. Je ne savais pas, avant cela, à quel point un regard pouvait être physique. Callum m'a caressé les joues, puis sa main a touché mes lèvres et mon nez et mon front. J'ai fermé les yeux et je l'ai senti effleurer mes paupières. Puis ses lèvres ont pris le relais et ont à leur tour exploré mon visage. Nous allions faire durer ce moment.
Le faire durer une éternité. Callum avait raison : nous étions ici et maintenant. C'était tout ce qui comptait. Je me suis laissée aller, prête à suivre Callum partout où il voudrait m'emmener. Au paradis. Ou en enfer. "

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes.
C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin...

Et s'ils changeaient ce monde ?

Classe : 4 TQ ou G, 5 TQ ou P

Difficulté : C’est une uchronie où le racisme sociétal est inversé. Il y a plusieurs tomes mais le premier suffit amplement.

Insta

Délit de solidarité - Myren Duval - Rouergue

Lou a une bande de pote. Avec eux, elle grandit, sort doucement de l'enfance, va au collège, fait des conneries, prépare son brevet, se dispute et se marre. La vie quoi. Quand avec ses amis, elle découvre dans une grotte à côté de chez eux, trois migrants, une jeune fille et ses oncles, leur quotidien à tous prend un tournant inattendu. Pour eux, c'est inconcevable de ne pas les aider. Pour Lou, encore plus. Mais comment faire ? Et comment expliquer sa fascination pour Farah, son histoire terrible, ses yeux vairons, son sourire et sa force ? Avec toute la justesse qui caractérise son écriture, Myren Duval peint l'adolescence aux prises avec l'un des plus grands drames contemporains. Jamais larmoyant, à la fois drôle et touchant, un roman nécessaire!

Classes : Toutes à partir de la première secondaire.

Difficultés : le roman est court, il permet d’imaginer ce qu’il y a autour, il permet de lancer une recherche sur la situation en Syrie, sur les droits de l’homme, permet l’écriture d’une fin puisque le roman se termine sur une fin ouverte. Beaucoup de questions sont volontairement laissées en suspens dans le roman et peuvent donc être travaillées en classe.

Avis dispo sur insta

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Résistance – Samira Ahmed – Bragelonne
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La résistance se construit sur l'espoir

Deux ans et demi depuis l'élection.

Un an depuis que nos réponses sur le formulaire du recensement nous ont valu d'être indexés.

Neuf mois depuis le premier autodafé.

Un mois depuis que le Président des États-Unis a déclaré que « les musulmans constituaient une menace pour l'Amérique ».

Dans un avenir effroyablement proche, Layla Ami - 17 ans - et ses parents sont arrachés à leur foyer et déportés dans un camp de détention pour musulmans américains dans le désert de Californie.

Avec l'aide d'amis d'infortune, eux aussi piégés derrière les barbelés, de son petit ami resté à l'extérieur, et d'alliés inattendus, Layla entame un chemin de lutte pour la liberté et mène la révolte contre le directeur du camp et ses gardiens.

Résistance met au défi les lecteurs d'agir et de briser le silence coupable qui gangrène notre société.

 

Classe : C’est un livre accessible à partir de 15 ans. Le roman est percutant et pourrait choquer si le lecteur est trop jeune.

Difficultés : Le roman aborde un sujet très dur et nécessite des prérequis sur la seconde Guerre Mondiale ainsi que les camps de concentration. Il nécessite aussi un minimum de connaissance sur l’Islam.

Blanc autour - Wilfrid Lupano et Stéphane Fert - Dargaud

1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l'institutrice Prudence Crandall s'occupe d'une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah.

La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l'esclavage n'est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l'Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d'une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l'école si la jeune Sarah reste admise.

Prudence Crandall les prend au mot et l'école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l'abolition de l'esclavage. Nassées au coeur d'une communauté ultra-hostile, quelques jeunes filles noires venues d'un peu partout pour étudier vont prendre conscience malgré elles du danger qu'elles incarnent et de la haine qu'elles suscitent dès lors qu'elles ont le culot de vouloir s'élever au-dessus de leur condition. La contre-attaque de la bonne société sera menée par le juge Judson, qui portera l'affaire devant les tribunaux du Connecticut. Prudence Crandall, accusée d'avoir violé la loi, sera emprisonnée...

La douceur du trait et des couleurs de Stéphane Fert sert à merveille ce scénario de Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux), qui s'est inspiré de faits réels pour raconter cette histoire de solidarité et de sororité du point de vue des élèves noires.

 

Classes et difficultés : Très accessible puisque c’est une bande dessiné. Je dirais à partir de 13, 14 ans.

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